
La distillation à la vapeur d'eau (suite)
Les diverses parties d’une même plante (fleur, feuille, tige, écorce et racine) peuvent produire des essences différentes. Si on prend l’exemple de la cannelle de Ceylan, Cinnamomum Zeylanicum :
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Les racines contiennent de la bornéone (camphre), neurotoxique
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Les feuilles contiennent de l’eugénol, puissant anti-infectieux
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L’écorce contient de l’aldéhyde cinnamique, aphrodisiaque et antibactérien

Il s’agit non seulement de bien choisir la plante, mais aussi la partie distillée lorsqu’on souhaite utiliser une huile essentielle. De plus, la provenance, le mode de cueillette, le stade végétatif, la période de la journée de la cueillette sont également très importants. La lavande sauvage doit être cueillie le matin après la rosée et le thym l’après-midi. La lavande fine cueillie en altitude travaille plus sur le mental que la même plante cueillie en plaine. Le romarin produit trois huiles essentielles différentes selon qu’il est cultivé au Maroc, en Provence ou en Corse. Une même plante peut sécréter des essences très différentes en fonction de l’ensoleillement, du climat, de la composition du sol et de l’altitude. On en retiendra au final que l’usage des huiles essentielles n’est certainement pas anodin, et nécessite à tout le moins des connaissances en chimie organique et en médecine. Naturel ne signifie pas toujours inoffensif, et la prudence est de mise pour ne pas nuire.